Le vieux monde
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Sedor
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LES AUTRES DIEUX Empty LES AUTRES DIEUX

Sam 12 Jan - 12:01
YOUCLIDH :



L’aventure, c’est dangereux. Si vous partez loin et pour longtemps, assurez-vous d’emporter avec vous un prêtre de ce culte. Il soignera presque tout, même la mort à un certain niveau...

Youclidh est la divinité de la bonne santé, du bien-être et de la guérison.

Son culte est apparu au début de l’ère du chaos, et on pense que cette apparition est due aux grands bouleversements du moment : le début de la grande guerre contre les forces maléfiques, les cataclysmes, les invasions et les luttes entre dieux.

Youclidh est venu, et le mal a été guéri.

Youclidh n’est pas une déesse ni un dieu, c’est une personnalité asexuée et elle n’a donc aucune préférence pour l’un ou l’autre sexe, ni pour l’origine de ses prêtres qui peut être quelconque.

Elle ne connaît pas grand-chose du bien et du mal, car seules comptent pour cette entité la guérison et la bonne santé des gens. Niourgl, porteur de la déchéance et de la pestilence, est par conséquent l’ennemi numéro un de Youclidh. Mais il y en a d’autres.

Youclidh a comme but ultime de guérir les gens et de faire disparaître la maladie, les blessures et les infections.



BRAAV' :



Les dieux « bons » sont plutôt rares sur le vieux monde. Notons que les dieux « mauvais » le sont presque tout autant : à part les dieux du chaos et quelques dieux meurtriers et assassins, la plupart des divinités qui empoisonnent la vie des mortels ont un comportement qui n’est ni bon ni mauvais, bien au contraire. Sans parler de Crôm, qui trouve tout ça trop compliqué.

Braav' est un dieu bon... Jusqu’à l’excès dans ce que la naïveté benoîte et la gentillesse sordide peuvent avoir de pire à supporter ; surtout quand on les associe à une loyauté servile, et une honnêteté aussi scrupuleuse que stupide. Braav' est le défenseur des lois, des dames de patronage, des sourires niais aux portes des temples, et des imbéciles qui aident les vieux à traverser la rue.

Naturellement, aucun dieu ne serait capable de développer ces caractéristiques de manière spontanée. Il faut rechercher la raison profonde de cet alignement incongru et malaisé à porter sur le vieux monde dans l’origine du dieu Braav' : son humanité.

On sait relativement peu de choses sur la question. Les vieux érudits persifleurs et sournois qui remplissent des grimoires de sornettes ne sont pas plus au courant que vous de l’histoire vraie et authentique du dieu Braav'. Alors foin de sornettes, tenons-nous en aux faits :

De ce qu’on sait, Braav’ était un humain du premier âge, qui survécu à la grande guerre contre le chaos. On dit de lui dans ses textes sacrés qu’il aidait toujours son prochain, ainsi que celui d’après d’ailleurs. Et celui d’encore après. Et même celui qui venait tout à la fin, en boitant.

Chevalier sans peur, il est censé avoir défait un catalogue de monstres passablement étoffé, allant du fameux Golbalgh au dragon des cavernes en passant par les douze cents cadavres de la liche et le terrifiant troll à la peau épaisse (celui à deux rangées de dents en sabres).

Naturellement, comme tous les dieux, il prit soin de faire conter ses exploits par ses fidèles. D’où une très probable relative subjectivité des exploits en question qui, s’ils étaient pris au pied de la lettre, auraient du avoir pour conséquence l’extermination des 227 principales races de monstres du vieux monde, et la délivrance de 12 724 330 princesses.

Braav', alors « simple » chevalier errant, aurait été divinisé vers la fin du premier âge. Avant que vous ne me demandiez la marche à suivre pour concrétiser vos rêves de grandeur grosbillesque, je vous dit tout de suite que non, je ne sais pas comment. Les légendes parlent d’un puissant démon, d’une montagne sacrée, d’un seau de vomi d’huître, d’une clef à molette, d’un mage fou, de dix-huit nymphes et d’un groseillier magique, mais je n’ai pas tout compris. Le plus simple, à mon avis, est de rester d’humbles mortels. Et ce même si les archimages sont moins humbles que vous. Et moins mortels aussi...

Bref. Braav' fut divinisé, et peu importe le pourquoi du comment de la chose.

Modèle de chevalerie de son vivant (il en inventa le concept), il protégeait la veuve (après avoir tué son mari chef barbare) et l’orphelin (après avoir occis son père démoniste). Braav' continua à servir de parangon bien après sa mort. Spontanément, des chevaliers au sourire éclatant et à l’armure chromée se réclamaient de son nom.

Tout aussi rapidement du reste, les gens du peuple se mirent à railler les chevaliers ainsi nommés. Comme les pauvres n’ont souvent que leur mauvais esprit pour lutter contre les épées et les lances de cavalerie, ils sont prompts au cynisme, qui seul permet de passer l’hiver sans se pendre avec la ficelle du dernier saucisson. « Bien Braav' » devint donc synonyme de « con-con », ce qui a perduré jusqu’à nos jours.



CRÔM :



De houleux débats entre érudits n’ont jamais permis de déterminer avec certitude si Crôm a été créé avant l’univers, en même temps, après, s’il a créé l’univers, ou s’il est juste de passage, comme ça, parce qu’il a vu de la lumière et entendu des chants bourrins. Comme toujours, les vieux érudits arthritiques à barbe blanche ne nous sont pas d’une grande utilité.

En outre, à la différence d’un certain nombre de dieux gloseurs qui aiment parler d’eux quand on les convoque (genre Tzinntch), Crôm n’aime pas parler de lui. Pudeur barbare sans doute, ou alors limitation drastique du vocabulaire, peu importe : toutes ces fariboles de cosmogonie et de théologie, Crôm s’en balance l’escarpolette avec une pelle à tarte. Oubliez donc ces racontars à propos d’une montagne au dessus de laquelle il siégerait dans les nuages pour juger les hommes. Crôm n’est pas du genre à rester dans un pigeonnier brumeux pendant qu’il y a une bagarre à la taverne du coin.

On s’accorde à penser dans les milieux autorisés, barbares et associés, qu’il existe depuis toute éternité. Pendant des ères entières, il arpenta le sol du vieux monde sous la forme d’avatars variés et musculeux. Grognan le barbare, fut par exemple une de ses apparitions les plus populaires.

Les barbares le vénèrent, mais aussi tous les guerriers en général (et les guerrières aussi). En fait, Crôm aimant par dessus tout la baston, le simple fait de se pourrir la tronche est déjà une messe rendue en Son Nom et pour la multitude (de coups de planche à clous dans la face).

Depuis le deuxième âge, Crôm est devenu un dieu immanent, et non pas émanent. Un peu par hasard sans doute, il a du se tromper de porte en revenant d’une de ses incarnations sur le vieux monde. Je ne pense pas Crôm capable de comprendre le concept d’immanence, et à peine celui de porte. Le gros avantage est qu’il est le vieux monde, il existe dans chaque barbare, dans chaque baffe distribuée avec véhémence, dans chaque hache, dans chaque épée, dans chaque batte à clou, dans chaque mâchoire brisée. Son pouvoir n’a de limite que celle de la baston. Crôm n’est pas omnipotent, il est multipotent, et c’est déjà beaucoup, surtout pour un mot qu’il ne sait pas écrire.




VAARB :




En vertu de la loi des contraires, si un principe existe, alors on doit trouver le principe opposé quelque part.
C’est ainsi qu’on trouve au fond du catalogue des divinités le dénommé Vaarb, dont la raison d’être semble se résumer à "s’opposer à Braav". Néanmoins, l’histoire ne s’arrête pas là et vaut bien un paragraphe ou deux.

Vaarb est un des rares dieux d’alignement mauvais du vieux monde. La plupart des divinités ne se préoccupent que de leurs propres intérêts et se fichent donc d’occasionner du bien ou du mal autour d’elles, si bien qu’on approxime leurs alignements par "neutre, plus ou moins, enfin vous voyez". Au contraire de tous ces dieux, Vaarb recherche sciemment à répandre des trucs comme la mort, la pestilence, la douleur et la désolation.

Ceux qui suivent les cours de théologie au lieu de ronfler à côté du poêle savent que Braav' était à l’origine un humain qui fut divinisé à la fin du premier âge. Le principe des contraires laisserait penser que Vaarb était un dieu qui fut humanisé, mais non, ce serait trop simple.

Vaarb fut un des tout premiers paladins de Braav'. Attiré, comme tant d’autres le seraient après lui, par la longue liste de pouvoirs divins accordés par le dieu loyal-bon, il signa sans réfléchir, partit sauver la veuve et l’orphelin... et tomba au bout de trois jours sur deux guerriers maudits. À peine avait-il levé l’épée pour les affronter que son courage lui avait déjà coûté un œil. Vaarb décida alors qu’il tenait à l’autre, ainsi qu’à ses membres et au bon fonctionnement de ses organes internes, et fit ce qu’un paladin de Braav' ne doit faire en aucun cas : il battit en retraite. Il pensait ainsi, à défaut de faire honneur à sa divinité tutélaire, sauver au moins sa peau.

Mais Braav' n’est ni tolérant ni patient. Voyant son paladin courir à toutes jambes dans la mauvaise direction, le dieu ne s’accorda que quelques minutes de réflexion avant de faire tomber la foudre sur lui. Vaarb reçut la décharge alors qu’il courait dans les bois. À cet instant, il était précisément en train de passer devant la cabane d’un ermite.

Manque de pot, l’ermite en question était un ancien archimage, qui s’était retiré du monde pour de sombres raisons impliquant une fille de ferme, un kilo de courgettes, deux cents pièces d’or et une tête de poulet. Double manque de pot, l’éclair mit le feu à la forêt. Triple manque de pot, Vaarb ne mourut pas immédiatement.

L'archimage sortit donc de sa cabane pour trouver des arbres en feu et un paladin agonisant sur le pas de sa porte, le tout sentant à plein nez l’intervention d’un jeune dieu pas très doué. Très énervé pour le coup, l’ermite invoqua un élémentaire d’eau pour éteindre l’incendie et recueillit le dernier souffle de Vaarb, bien décidé à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Divinité ou pas, personne n’avait le droit de troubler sa quiétude !

L’ancien archimage invoqua dans la nuit un puissant démon, dix-huit nymphes et un groseiller magique, ce qui, moyennant le bon réglage dans l’écartement de la clef à molette, fit de Vaarb un dieu.

Or, dans son agonie, le défunt avait eu le temps de renier tout l’idéal qu’il avait embrassé, et de haïr ce dieu qui l’avait envoyé au casse-pipe. Comme il était jeune et quelque peu sale gosse, en tant que dieu, il s’ingénia à être l’opposé de Braav'. Braav' aimait le blanc ? Il se vêtit de noir. Braav' interdisait le mauve ? Il couvrit son oeil crevé d’un ruban violet. Braav imposait de sauver la veuve et l’orphelin ? Vaarb se mit à prôner le regroupement familial.

Une campagne de communication à base de crânes et autres symboles de bon goût lui permit bientôt d’avoir ses premiers paladins, auxquels il conféra différents pouvoirs…
Vaarb n’impose rien par rapport au nombre d’ennemis, ce genre de règle lui a déjà bien assez pourri la vie. Mais les règles de son clergé rendent ses paladins beaucoup plus disciplinés et fiables que des guerriers maudits de niveau équivalent. Le culte est toutefois très minoritaire.
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